(1) Dans ce distique, Hz Mevlânâ joue avec le mot « shâd » qui veut dire joyeux, heureux, guilleret, jovial, allégresse
(2) Dans ce distique Hz Mevlânâ joue avec le mot « yâd » qui signifie littéralement souvenir, mémoire, réminiscence, rappel. Dans le premier vers du distique il dit « Ey sourat-e har shâdi, andar del-e mâ yad-i » qui signifie littéralement : ô visage de toutes les joies, dans nos cœurs tu es un rappel, une mémoire. Dans le deuxième vers du distique il dit «Ey sourat-e eshgh-e kol andar del-e mâ yad â » qui signifie littéralement : ô visage de l’Amour Total, viens en rappel dans nos cœurs.
(3) Ici Hz. Mevlânâ joue sur les mots « tchang zadan» qui désigne le fait de jouer de la harpe et de griffer ou s’agripper à quelque chose.
(4) Ici Hz. Mevlânâ utilise le mot « nây » qui désigne à la fois le ney (l’instrument de musique) et la trachée d’où le souffle passe dans la respiration.
(5) Dans ce distique Hz Mevlânâ joue sur les noms des personnages de la légende « Khōsrō vô Shīrīn » connue également sous le titre de « Shīrīn ô Farhâd ». Cette légende est une allégorie de l’amour inconditionnel de l’amant pour le bien-aimé. Dans cette histoire, Khōsrō (le prince) et Farhâd(un tailleur de pierre – littéralement quelqu’un qui creuse la montagne) rivalisent pour l’amour de Shīrīn, la princesse d’Arménie. L’amour de Farhâd symbolise l’Amour inconditionnel alors que celui de Khōsrō représente l’amour matériel, celui de la chair. Cette histoire a été raconté par Nezâmī qui est également l’auteur de Leyli va Majnoun. Le nom Khōsrō signifie littéralement prince ou roi. Celui de Shīrīn signifie sucré.